- Droit des Sociétés et M&A , Droit Immobilier, Location et Copropriété
- Pieter Dierckx - Alain De Jonge
- droit de superficie , panneaux solaires , garages , superficiaire , usufruitier
La loi sur le droit de superficie du 10 janvier 1824 est probablement une des plus vieilles lois
en vigueur en Belgique. Néanmoins, pour la première fois en 190 ans, la loi sur le droit de
superficie a été modifiée par la loi du 25 avril 2014 portant des dispositions diverses en matière
de Justice.
La nouvelle loi sur le droit de superficie est d’application depuis le 24 mai 2014.
La proposition de modification de la loi sur le droit de superficie a été lancée à l’initiative
d'un groupe de travail de la Fédération Royale du Notariat belge, complété par des
académiciens. En effet, dans la pratique du notariat, la portée du droit de superficie souffrait
d'une insécurité juridique croissante.
En particulier, la question se posait de savoir (i) s’il était possible de constituer un droit de
superficie pour des constructions se trouvant sur un bâtiment d’autrui (donc pas seulement pour des
constructions se trouvant sur un fond d’autrui), et (ii) si, dans ce cas, il était exigé que le
propriétaire du bâtiment soit aussi le propriétaire du sol. En plus, l’on ne savait pas clairement
si le droit de superficie pouvait être constitué pour des constructions se trouvant en-dessous
(comme des tunnels) ou en-dessus (comme des panneaux solaires) du fonds et dès lors non seulement
pour des constructions se trouvant sur le fond.
Pour toutes ces affaires, la pratique juridique a développé des solutions juridiques dans la
doctrine et la jurisprudence, qui ne sont pas toujours sans ambiguïtés.
Afin de mettre fin à l’insécurité juridique concernant la portée du droit de superficie, la
nouvelle loi sur le droit de superficie confirme les solutions déjà adoptées auparavant par la
doctrine et la jurisprudence.
Les modifications importantes apportées à la loi sur le droit de superficie sont les suivantes :
Comme il a été mentionné ci-dessus, à la lumière de l’état actuel de la doctrine et de la
jurisprudence, les amendements apportés ne sont pas des modifications fondamentales de l’ancienne
loi.
Ils ne font que confirmer la pratique qui a été développée par la jurisprudence et la doctrine.
L’adaptation de la loi a l’avantage d’apporter des solutions pour les cas qui n’étaient pas
explicitement repris dans l’ancienne loi.