- Droit de l'Insolvabilité
- Leila Mstoian - Leo Peeters
- Registre Central de la Solvabilité , regsol , faillite , insolvabilité , créancier , dossier de la faillite
Chaque dossier de la faillite, qui est déclaré ouvert à partir du 1er avril 2017, doit être
enregistré et conservé dans le Registre Central de la Solvabilité au lieu qu’au greffe du tribunal
de commerce.
Le Registre Central de la Solvabilité, nommé ci-après “ le registre ", est la base de données
informatique où le dossier de la faillite est enregistré et conservé (www.regsol.be).
L'enregistrement et la conservation des dossiers de la faillite est désormais éléctronique.
Les créanciers, qui avant étaient tenu de déposer une déclaration de créance au greffe, doivent le
faire de façon électronique dans le registre.
Une exception est prévue pour les personnes physiques ainsi que les personnes morales établies à l'étranger qui ne sont pas représentées par un tiers qui fournit l'assistance judiciaire à titre professionnel. Ceux-ci ne sont pas tenu de faire le dépôt de pièces dans le registre par voie électronique. Ils pourront déposer les pièces auprès du curateur, qui délivre un récépissé, convertit sous format électronique les pièces reçues, les déclare conformes, et les charge dans le registre.
Le registre contient toutes les données et les pièces relatives à la procédure de faillite et
vaut comme source authentique pour tous les actes et données qui y sont enregistrés.
Le délai de conservation des données est de 30 ans à partir du jugement de clôture de la faillite.
A l'expiration de ce délai, les données seront déposées aux Archives de l'Etat.
Le registre est mis en place et géré conjointement par l'Ordre des barreaux francophones et
germanophone et l'Orde van Vlaamse Balies, ci-après dénommés " le gestionnaire ".
Le gestionnaire est chargé de surveiller le fonctionnement et l’utilisation du registre.
Le gestionnaire doit, en vertu de la législation sur les données à titre personnel, informer toute
partie intéressée
1° des données qui la concernent ;
2° des catégories de personnes qui ont accès aux données du registre ;
3° du délai de conservation des données ;
4° du responsable du traitement ;
5° de la manière dont elle peut obtenir accès aux données dans le registre.
Le gestionnaire collecte une rétribution pour :
Le montant varie en fonction de la qualité de la partie qui utilise le registre, du mode du
dépôt et du montant de l'actif de la masse.
Le dépôt d’une déclaration de créance avec une prise de connaissance éventuelle du dossier de la
faillite ou la consultation du dossier de la faillite sans déclaration de créance via Regsol coûte
6 €.
La tenue d'un dossier de la faillite via Regsol coûte 0 EUR par an pour les faillites avec un
actif de 0 à 1500 EUR, 25 EUR par an pour les faillites avec un actif de 1501 à 5000 EUR et 295 EUR
pour les faillies avec un actif à partir de 5001 EUR.
En ce qui concerne le registre, le gestionnaire est considéré comme responsable du traitement
des données à titre personnel et est tenu de désigner un préposé à la protection des données.
Celui-ci est plus particulièrement chargé :
1. de la remise d'avis qualifiés en matière de protection de la vie privée, de la sécurisation des données à caractère personnel et des informations et de leur traitement ;
2. d'informer et conseiller le gestionnaire traitant les données à caractère personnel de ses obligations en vertu de la présente loi et du cadre général de la protection des données et de la vie privée ;
3. de l'établissement, de la mise en oeuvre, de la mise à jour et du contrôle d'une politique de sécurisation et de protection de la vie privée ;
4. d'être le point de contact pour la Commission de la protection de la vie privée ;
5. de l'exécution des autres missions relatives à la protection de la vie privée et à la sécurisation déterminées par des arrêtés royaux.
Dans l'exercice de ses missions, le préposé à la protection des données agit en toute
indépendance et transmet directement un rapport au gestionnaire.
Les règles sur la base desquelles le préposé à la protection des données effectue ses missions,
seront encore déterminées par des arrêtés royaux.
L’accès au registre comprend un droit de consultation, un droit d’écriture et toutes les
communications découlant des droits d’accès via le registre.
Dans les annexes de l’Arrêté Royal du 27 mars 2017, il est déterminé :
Pour chaque pièce mentionnée dans la loi sur les faillites, il est déterminé, selon
l'auteur, qui peut la consulter et / ou qui a le droit de rédaction (y compris la signature).
Dans le cadre de l'accomplissement de leurs missions légales, les magistrats, les greffiers, le
ministère public, les secrétaires de parquet, les curateurs, les juges-commissaires ainsi que les
faillis, les créanciers, les tiers qui fournissent l'assistance judiciaire à titre
professionnel, et le gestionnaire ont accès aux données dans le registre, qui sont pertinentes pour
eux.
Dans l’accomplissement de sa mission légale, un droit de consultation du Registre est accordé à la
Caisse des Dépôts et consignations et toutes les communications qui découlent suite à ce droit de
consultation via le registre.
Le gestionnaire n'est pas autorisé à communiquer les données du registre à d'autres
personnes.
Toute personne ayant accès au registre est tenu par le secret professionnel.
Quiconque participe, à quelque titre que ce soit, à la collecte, au traitement ou à la
communication des données du registre, ou a connaissance de telles données est tenu d'en
respecter le caractère confidentiel.
Les créanciers pourront avoir accès au dossier de la faillite par le biais du curateur.
L’accès au registre sera encore déterminé par des arrêtés royaux.
Les notifications auxquelles procède le greffier dans un dossier de la faillite, ont lieu par
pli judiciaire ou par l'envoi d'un acte électronique.
Tous les communications et dépôts entre des curateurs, des juges-commissaires, des greffiers, du
ministère public et des secrétariats de parquet, prévus par la présente loi, se font par le biais
du registre.
En ce qui concerne le failli, les créanciers, les curateurs et les juges-commissaires, les
catégories de données à caractère personnel suivantes sont traitées dans le registre :
Concrètement, cela signifie, entre autres, que dorénavant :
Maintenant que le dossier de la faillite sera pleinement géré et tenu de manière électronique,
la procédure de faillite pourra probablement être tenu beaucoup plus efficace et plus rapide.
Cela conduira à un gain de temps et de frais pour toutes les parties, ainsi qu’à une réduction de
la charge de travail des greffes.